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ARTICLE MAGAZINE RGNR AOUT NUMERO 3 LYME-WIM HOF

Ma maladie de Lyme - Mon parcours de santé avec à l'arrivée l'école de naturopathie du CENA Sandrine et Robert Masson et la Méthode Wim Hof.



« CHACUN FAIT SON LYME… » Magasine RGNR N°3 Aout 2020


Alexandre Guinefort nous décrit sa maladie de Lyme avec en sortie de tunnel, les solutions pour renforcer son organisme et son immunité.


Alexandre, les problèmes de santé ont commencé assez tôt pour toi, c’est ça ?


Petit j’étais chétif, agité, souvent malade. À 5 ans en 1983 à Paris, j’ai ce qu’on ne m’explique pas être une leucémie, je passe pas mal de temps dans les hôpitaux de Saint Louis et Necker et je découvre la souffrance avec les grosses chimiothérapies, les rayons X, les ponctions lombaires et les vomissements devant mon antidote préféré : le Club Dorothée du mercredi. Je découvre aussi le volcanique et galvanisant arrêt de la souffrance et les personnes autour qui m’aident et me donnent de l’amour et de la confiance, notamment les infirmières extraordinaires qui me disent que j’ai de beaux yeux ! Je deviens un enfant euphorique, hyper-anxieux et enthousiaste à la fois et ça ne s’arrêtera temporairement qu’à la mort de ma soeur d’une leucémie en 1998 à 20 ans.


Comment se passe ton entrée dans la vie “active” ?


Je termine ma scolarité houleuse par un master 2 en cinéma à Paris 1 Panthéon Sorbonne, et je crée ma société de production en 2005. C’est le début de ma vie de photographe-réalisateur institutionnel avec beaucoup d’aventures et de mouvements. Entre 2005 et 2010, je mène une vie faites essentiellement d’images en mouvements et de sons facétieux. J’ai beaucoup de joie, une femme qui m’aime, mais aussi parfois le sentiment d’être davantage en lévitation permanente qu’encré dans un monde auquel j’appartiens. On est fin 2010, j’ai 33 ans, j’habite entre Rennes et Paris et ma relation de couple est difficile car je ne veux pas d’enfant persuadé qu’ils auront la leucémie.


C’est à ce moment-là que ton état se dégrade.


Oui, je deviens très irritable, un peu paranoïaque, beaucoup moins bon dans mon travail et en sport, je perds des contrats, des amis et cherche le conflit sans raison. C’est le début d’un ralentissement considérable de ma vie jusqu’à l’arrêt total. Après une séparation presque inévitable dont je suis responsable en grande partie, je tente un rebond euphorisant à Bruxelles mais rien à faire, la machine ne veut pas. Je suis en total décalage entre ce que je veux et ce que je peux, mon énergie est intermittente et instable. Après un dernier gros échec personnel et professionnel à Bruxelles, je m’installe dans une maison familiale à La Baule.


La descente aux enfers continue ?


Je ne sors plus beaucoup, la lumière me fait mal aux yeux mais aussi mal à l’intérieur, je n’ouvre plus les volets. Je bosse de temps en temps en photo mais rien à voir avec avant. Le travail sur ordinateur est laborieux, je m’endors souvent devant. Ma vie est décoréllée du jour et de la nuit. Au bout de 3 mois je finis par aller voir un médecin qui me dit de me reposer et me prescrit des somnifères. Rien ne s’améliore, alors je décide dans une bonne période d’aller voir un autre médecin qui me dit que mon hygiène de vie est probablement responsable de tout ça, il me fait des analyses sanguines qui sont à peu près dans la norme, même si j’ai pas mal de carences en vitamines. Je ne vais pas mieux, malgré ses conseils raisonnables et la complémentation. Cela va trainer environ 2 ans, avec des hauts et des bas.


Comment ça se passe sur le plan social et relationnel ?


C’est presque pire qu’avant car je reprends espoir, je sors un peu plus, je vois des gens, mais je les déçois rapidement car je suis comme sur courant alternatif. Je suis devenu un gros yoyo imprévisible, avec parfois des humiliations et altercations. Cela me frustre beaucoup et je deviens très susceptible, alors qu’avant je ne l’étais pas. Je commence à enquêter moi-même sur les états d’ultra-fatigues intermittentes, démangeaisons, marques rouges sur le corps. Viennent ensuite les problèmes de digestions variables et incompréhensibles : des repas identiques occasionnent des des résultats opposés. Comme je parle anglais, je fais mes recherches en anglais et un jour, je tombe sur Lyme avec des témoignages d’américains qui me touchent tout de suite.


Et en France, trouves-tu des interlocuteurs sur Lyme ?


Assez rapidement je tombe sur plusieurs hôpitaux et cliniques, un médecin me plait à deux heures de route de chez moi. Ayant lu un article contestant l’antibiothérapie sur cette maladie aux USA, je suis persuadé qu’on ne doit pas prendre d’antibiotiques passées les trois semaines suivant la piqûre de tique responsable de Lyme. Pour moi, ça fait bien plus longtemps, alors je garde ça dans ma tête pour tester mon médecin : Je suis devenu très méfiant. La rencontre est digne d’un western ! J’ai l’impression d’être testé psychologiquement, pendant que moi-même, je teste le médecin. Je lui fais la démonstration de mes symptômes et le résumé de mes enquêtes made in USA. Il rit amicalement et m’explique qu’il a fait une partie de ses études aux États-Unis et qu’il y a beaucoup plus d’informations sur cette maladie aux USA qu’en France mais qu’il n’est pas libre de ses choix ici. Une sorte de joie perdue m’envahit : j’ai enfin l’impression de parler à la bonne personne ! Après une explication sur les tests peu fiables protocolaires, il me propose de passer directement aux tests les plus fiables et coûteux (non remboursés) – PS : Aujourd’hui je connais mieux les différents tests et leurs polémiques mais à l’époque c’était le brouillard total. C’est le test ELISPOT BORRELIA (350 €). Entre la réception de la boite de prélèvements et les résultats il se passe 1 mois interminable. Je veux avoir cette maladie plus que tout !


C’est paradoxal, non ?


Oui, mais quand on est au fond du trou, avoir enfin un nom sur sa maladie c’est une récompense ! Quinze jours plus tard, je suis devant le médecin avec mes résultats très largement positifs, aussi bizarre que ça paraisse. J’attends mon os. Hélas il m’explique que cette maladie est très compliquée à soigner des années après la piqûre de tique (que je n’ai d’ailleurs jamais vue..). Il m’explique aussi qu’il y a pratiquement deux maladies de Lyme : Celle juste après la piqure (de 1 à 21 jours

environ) dites ‘Lyme Aigue’, et la version ‘Lyme Chronique’ où on peut parler de plusieurs maladies en même temps et où les traitements antibiotiques sont beaucoup moins efficaces. Je pense qu’il me dit tout ça car il me fait confiance, il est aussi lui-même au milieu d’un parcours du combattant avec sa propre hiérarchie sur les traitements Lyme. Nous arrivons vers la fin de notre discussion à une sorte de moment de vérité. Mon deuxième dans la vie après les derniers mots de ma soeur qui m’a dit « je t’aime ».


C’est l’espoir de la guérison ?


En fait, il me dit : « M. Guinefort, chacun fait son Lyme .. ». Il me fait comprendre que je vais devoir devenir le spécialiste de mon corps, je vais devoir m’engager dans ma propre santé. Je prends une grosse claque. J’ai la sensation d’avoir les clefs d’une fusée, mais pas le mode d’emploi. Je pense qu’à ce moment je ne suis pas prêt à prendre en main ma santé, ni à l’entendre. Malgré ma paranoïa alternative, j’attends un sauveur. On part sur un traitement antibiotique américain moderne très ciblés et très diversifiés, avec beaucoup de compléments. Hélas, rien ne fonctionnera de manière continue et efficace pendant environ trois ans d’une routine assez supportable mais loin de ma vie d’avant. C’est en 2016 en début d’été, sans incident déclencheur évident que je me mets réellement à suivre le conseil du docteur : fabriquer MON protocole Lyme.


Comment tu t’y prends ?


Les bons jours, j’utilise tous mes restes de méthodologie universitaire pour chercher des traitements disons alternatifs. Je découvre l’homéopathie qui ne fonctionnera pas, l’aromathérapie où j’obtiendrai des grandes victoires mais aussi de lourde défaites, Tic Tox puis d’autres synergies. Je rencontre des gens bienveillants dans l’énergétiques, la mycothérapie, la médecine chinoise, je les trouve compétents, ça aide mais ça ne guérit pas et je suis fatigué d’espérer et de décevoir. Je tombe finalement sur des études sur le terrain, l’hygiénisme, la naturopathie, l’alimentation, le sommeil, les phases d’anabolisme et de catabolisme. Ça parle aussi de climatothérapie, d’hydrologie, de conditionnement, d’homéostasie, d’hormèse et enfin d’immunologie. À cette époque, je n’y comprends pas grand-chose mais je décide mordicus d’apprendre !


C’est courageux ! Tu commences par quoi ?


Après la lecture de tous ses livres, je m’inscris à l’école de Naturopathie du Cena Robert Masson (2016-2018). Je me forme sur l’alimentation, le sommeil, l’exercice physique en pleine nature, l’épanouissement personnel, et en deuxième année sur les maladies qu’il a pu observer, soigner et guérir. C’est une mine d’or pour moi ! Parallèlement, je découvre un jeune phénomène sur Youtube qui parle de jeûne et d’alimentation vivante. Mon premier jeûne date de cette période et c’est à Thierry que je le dois. Vue ma pathologie et mon macrobiote, j’adopte sur les conseils de Robert, une alimentation faites de légumes verts, tubercules, protéines animales et végétales bio, une sorte de régime paléo pauvre en sucre, sans dessert et avec les fruits si vraiment besoin uniquement au goutez. J’apprends aussi l’importance des

émonctoires et que rien ne sert de tuer mon ennemi numéro un si je ne peux pas l’évacuer correctement. D’ailleurs, les cures de nettoyage marquent aussi le début de ma découverte du microbiote, des enzymes digestives, des probiotiques et de l’alimentation saine. Je teste aussi les cures du Docteur naturopathe canadienne Hulda Clark : ça fatigue beaucoup mais à la clef les bienfaits sont une récompense qui redonne la confiance et l’énergie après une éternité à douter de soi.

Tous ces changements suffisent à faire disparaître tes symptômes ?

Non pas de façon définitive mais les progrès me sortent de la zone de danger, j’essaie aussi la médecine quantique, électromagnétiques et scalaire, permettant de tuer certaines bactéries grâce à certaines fréquences. En effet la maladie de Lyme c’est une maladie co-infectieuses : il n’y a pas qu’une mais plein de bactéries différentes. La plus connue est la borréliose mais on peut aussi avoir la babésia, la bartonella et des tas d’autres “copines” plus ou moins connues qui rendent les diagnostiques si compliqués. Il faut ajouter à ça les maladies symptômes et les conséquences d’un corps et d’un esprit épuisés = la porte ouverte à des tas d’autres maladies de saisons ou potentiellement dormantes.


As-tu eu des résultats avec ces techniques ?


J’ai eu des résultats très violents avec le Varizapper d’Hulda Clark. Il a fallu trouver les bons réglages et bien naviguer dans les réactions dites d’Herxheimer, parfois violentes à cause de la libération des toxines. Le monde des fréquences, l’étude de l’énergie, du minuscule vivant vibrant, du quantique et du corps humain, associés à chaque bactéries, chaque organes, c’est un océan d’informations variables. Cette médecine vibratoire est très controversée mais j’ai obtenu là aussi sur moi à l’époque des résultats plus positifs que négatifs.

Du coup, tu continues à élaborer ton propre protocole ?

Oui, et je découvre mon héros pour la vie : ma rencontre avec Wim Hof, The Iceman, et sa méthode. Il est assurément passionné par l’immunologie et sa méthode déborde de vivant ! J’épluche son site internet et j’y vois les mots immune system, système circulatoire, vasoconstriction, vasodilatation, système autonome nerveux, système endocrinien, globules blancs. Il parle de renforcer son corps et son esprit par la pratique de respirations spécifiques, d’immersions progressives dans l’eau froide et d’abnégation !


Tu ne tardes pas à tester sa méthode, non ?


C’est le début pour moi d’un processus de 2 ans. Je commence par le vieux programme Wim Hof en ligne de 10 semaines, avec des exercices progressifs de respirations, des douches chaudes puis froides, puis froides chaudes froides puis froides de plus en plus longues, puis mon premier bain de glace ! Rien n’a été facile mais j’appréciait beaucoup d’être guidé par le programme. Il y aussi les méditations, les exercices de yoga, de musculation et des étirements. Malgré des réactions

violentes de libération des toxines, et des grosses fatigues, je sens quelque chose de différent dans mon corps, de l’énergie qui m’envahit plus souvent et plus intensément. Je reprends le sport et surtout je ressors beaucoup dehors ! En décembre 2017, je pars en Pologne pour la semaine avec Wim Hof ou après les immersions en rivières gelées, on fait l’ascension d’une montagne torse nue et en short. Ça été très très dur pour moi là-bas, mais en appliquant les consignes de respirations à la lettre et en me protégeant du vent parfois grâce à un ou une viking bien aimable, j’ai réussi jour après jours les animations progressives encadrées. J’ai aussi pu échanger avec Wim dans ses moments calmes et vérifier qu’il avait un coeur pur ! Bref, on peut avoir des réserves sur la méthode mais j’aime l’homme et sur moi les effets ont été considérables.


Quels effets, justement ?


L’effet “yoyo” s’est petit à petit espacé, de plus en plus… et puis un jour plus rien. Dans la foulée, je suis devenu instructeur de la Méthode Wim Hof (2018) ce qui ne m’empêche pas de temps en temps de chercher un ou une viking pour m’abriter du vent ! Aujourd’hui je n’ai plus aucun symptôme, mes analyses sanguines et électromagnétiques sont à zéro Lyme et je fais du triathlon longue distance, me baigne en hivers avec les Canards Givrés de La Baule, j’exerce le métier de naturopathe et j’organise des stages Wim Hof. Je ne peux vous dire avec certitude ce qui m’a guéris, ma soeur me disait « à flotter sans espoir on flotte mieux.. » mais moi je crois que j’ai juste un côté mauvais perdant ! J’espère surtout que ce témoignage vous fera gagner du temps et de l’énergie. Je n’oppose aucune médecine, toutes les bonnes compétences aident mais je suis convaincue que la solution la plus rapide en Lyme Chronique c’est de prendre la décision de faire son Lyme et de bien s’entourer. Ca sera pas facile mais à la sortie vous serez plus fort qu’à l’entrée. Je remercie la vie et toutes les belles personnes aidantes que j’ai rencontrés durant ce parcours ! Comme disait mon grand oncle Raymond Pouzadoux, mort à 99 ans deux semaines après sa Violette : « Il faut aimer, aimer, aimer ! On est sûr de pas se gourer ! »

Pour plus d’informations et de ressources sur la maladie de Lyme (littérature, sites internets, adresses…..) :

www.alexandreguinefort.com


Annexes :

Le débats sur les tests : https://redlabs.be/phelix-phage-borrelia/ qui travaillent sur les phages (Virus Régulateurs-Tueurs de bactéries pour moi c’est une direction prioritaire mais c’est très récents ..) . Mettre langue Française en bas sur le site redlab.

https://redlabs.be/conditions/lyme-disease/ travaux en partie du docteur Teulières.







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